Le député du Vaucluse et président d’Oser la France estime que « la hausse des prix du carburant fracture davantage l’égalité entre les citoyens pour lesquels la voiture est indispensable et ceux qui ne payent qu’une part infime du coût réel des transports collectifs »
La crise du carburant prend une tout autre dimension depuis quelques jours avec les appels multiples à bloquer les routes du pays le 17 novembre. Elle est d’autant plus singulière qu’elle n’est pas lancée à l’initiative d’associations ou de syndicats mais de simples citoyens.
Depuis la polémique sur les 80 km/h, cette crise du carburant est la goutte d’essence qui a fait déborder le réservoir. Pour la première fois, l’argument de la sécurité n’imprime plus dans l’opinion. Chacun n’y voit désormais qu’un fallacieux prétexte pour remplir le tiroir-caisse et le nombre de morts sur les routes vient malheureusement valider cette intuition. C’est parce que le budget est dans le rouge que la fiscalité est aussi verte !
L’an dernier, l’essence avait déjà subi une taxation de 182 % et de 157 % pour le diesel, selon le calcul de l’Automobile Club Association, ce qui aboutit à 36 milliards d’euros de taxe pour la France qui roule. L’objectif du gouvernement est à peine dissimulé : « rééduquer fiscalement » le comportement des Français en les « délivrant du fossile », comme le faisait déjà le gouvernement Ayrault. L’outil amiral de cette rééducation est la « trajectoire carbone », une taxation qui nourrit l’inflation de la Taxe Intérieure de Consommation sur les Produits Energétiques (TICPE). Pour le gouvernement, cette « cassette verte » bien dissimulée dans les replis du budget représente sur le quinquennat 55 milliards d’euros de recettes supplémentaires.
Pas de pain. Sauver l’environnement en faisant de l’Homme son adversaire est une erreur profonde. Et si la mobilité était devenue aussi vitale pour une partie de la population que peut l’être l’alimentation ? La hausse des prix du carburant fracture davantage encore l’égalité entre les citoyens pour lesquels la voiture est indispensable et ceux qui ne payent qu’une part infime du coût réel des transports collectifs. Sans carburants, pas de travail. Sans travail, pas de pain.
La politique de fiscalité écologique est une politique inverse à celle de Robin des Bois. « Traverser la rue pour trouver un emploi » était donc à prendre au pied de la lettre : le travailleur « macronien » traversera peut-être la rue, mais pas la ville, faute d’essence. Le gouvernement n’a aucune idée de la façon dont il déstructure la vie quotidienne compliquée de ces Français qui se considèrent déjà en seconde zone. Pour certains de ces Français des périphéries et de la ruralité, c’est la double peine, car ils chauffent également leur logement au fuel.
La politique écologique à marche forcée conduira à faire dérailler le train de la transition énergétique car elle n’est pas compatible avec la croissance économique. L’entêtement du gouvernement est insupportable : on ne convertit pas en cinq ou vingt ans, une société dépendante du fossile contre sa propre survie. A l’urgence climatique, nous opposons l’urgence sociale.
Pour cela, nous proposons quelques pistes concrètes : revoir complètement la trajectoire carbone complètement déraisonnable, atténuer l’augmentation du prix du carburant à l’aide de la TVA qui majore injustement le prix du produit – finissons-en avec la double peine !-, geler ou diminuer la TICPE sur le fuel domestique (FOD).
Il est encore temps de prendre des mesures à effet immédiat avant que l’on ne dise à Emmanuel Macron, « Monsieur le Président, ce n’est pas une révolte, c’est une révolution ».
Les signataires :
- Julien Aubert est député LR du Vaucluse, président d’Oser la France.
- Thibault Bazin, député de Meurthe-et-Moselle, vice-président d’Oser la France,
- Valérie Beauvais, députée de la Marne, vice-présidente d’Oser la France,
- Marc Le Fur, député des Côtes-d’Armor et vice-président de l’Assemblée nationale,
- Bérengère Poletti, députée des Ardennes, vice-présidente d’Oser la France,
- Jean-Luc Reitzer, député du Haut-Rhin et vice-président d’Oser la France,
- Patrice Verchère, député du Rhône et vice-président d’Oser la France,
- Stéphane Viry, député des Ardennes et vice-président d’Oser la France,
- Olivier Paccaud, sénateur de l’Oise,
- René Danesi, sénateur du Haut-Rhin,
- Bernard Fournier, sénateur de la Loire,
- Thierry Hory, conseiller régional du Grand Est et maire de Marly,
- Stéphane de Sallier Dupin, conseiller régional de Bretagne,
- Christiane Pujol, conseillère départementale des Bouches-du-Rhône,
- Stéphane Loth, maire de Talmont-sur-Gironde,
- Marie-Hélène Herry, maire de Saint-Malo-de-Beignon et conseillère départementale du Morbihan,
- Pierre Laget, adjoint au maire des 11 et 12es arrondissements de Marseille,
- Alain Duprat, adjoint au maire de Carry-le-Rouet,
- Olivier Arsac, adjoint au maire de Toulouse et conseiller métropolitain de Toulouse Métropole,
- Gurval Guiguen, conseiller municipal et métropolitain de Rennes,
- Jérôme Besnard, conseiller municipal de Mont-Saint-Aignan,
- Alain Kerhervé, conseiller municipal de Quimperlé.
Oser la France Gironde prend position sur différents sujets d’actualité : nous vous proposons une première réflexion sur un sujet qui touche à la fois à la sécurité alimentaire, au libre-échange et à l’orientation que nous devrions donner à l’Europe.
Les efforts mis en œuvre en France dans le sens du bien-être animal et les craintes légitimes que suscitent des pratiques de modification génétique de denrées alimentaires justifient une vigilance accrue au niveau européen quant à la portée des accords commerciaux conclus, notamment avec le Canada.
Un modèle productif intensif industrialisé à l’opposé des attentes des français : mélanger les gènes des espèces pour produire plus gros et plus vite
La firme canadienne Aquabounty produit un Saumon Atlantique transgénique dont la structure génétique a été modifiée pour atteindre la taille commercialisable beaucoup plus rapidement (de 18 à 20 mois contre 28 à 36 mois) par introduction du gêne d’un autre Saumon Quinnat (Chinook, Pacifique).
Demain, elle pourra demander l’introduction de ce saumon ou sa production dans des fermes aquacoles locales en Europe alors même que directement ou indirectement, ses clients ne sont pas connus car il n’existe aucune règle d’étiquetage pour un produit de ce genre.
Demain en Europe ! l’UE est impuissante à en éviter l’introduction…
Aquabounty pourra présenter une demande d’introduction du Saumon AquAdvantage sur le marché de l’UE en tant que denrée alimentaire ou pour l’élevage par importation d’œufs en provenance du Canada, à un des Etats membres qui la transmettra à l’Autorité Européenne de Sécurité des Aliments (AESA).
L’étude de l’AESA sera soumise au Comité Permanent des végétaux, des animaux, des denrées alimentaires et aliments pour animaux qui vote à la majorité qualifiée : cela ne garantit aucunement qu’une position de vigilance portée par la France soit suivie par la majorité.
Au final et en cas de désaccords ou d’absence de majorité, l’arbitrage sera rendu par la Commission Européenne.
L’exemple récent du refus d’interdiction du glyphosate nous montre que les procédures décisionnelles sont hasardeuses et aboutissent à un moins disant environnemental et sanitaire.
Que ce soit par la procédure de comitologie ou par adoption d’un projet d’acte d’exécution, la Commission ne peut certes s’abstenir de trancher mais à partir du moment où des enjeux fondamentaux sont concernés, sa décision ne devrait pouvoir se suppléer aux décisions des parlements nationaux.
Impossibilité de s’opposer à cette introduction au titre de l’OMC
Si une évaluation des risques a été faite par l’Union Européenne, il ne sera plus possible de prétendre s’opposer à cette demande sauf à risquer qu’un Etat ou l’Union Européenne se voient reprocher une violation de l’Accord SPS (Sanitary and Phytosanitary Measures) en cas de refus d’introduction de saumon transgénique.
Effets induits de l’accord UE/Canada
Conclu dans le même esprit que l’OMC, le CETA a pour objectif de favoriser l’utilisation de processus d’approbation des produits de biotechnologie: le principe de précaution n’est mentionné ni dans le CETA, ni dans son instrument interprétatif.
A l’inverse, en France, l’animal est reconnu comme être sensible, une réflexion donc doit être menée sur les aspects éthiques de l’incorporation dans une espèce animale des gènes d’une autre espèce.
Le cas d’Aquabounty n’est qu’un des aspects tangibles des effets de l’ouverture dogmatique du champ des accords commerciaux : les Etats Européens doivent pouvoir défendre les évolutions sanitaires et les progrès communs construits au sein de l’Union Européenne.
Oser la France, changer l’Europe
- L’Europe doit se montrer protectrice et garantir la sécurité alimentaire des consommateurs : Il faut en finir avec le dogme suprême du libre-échange multilatéral et répondre aux attentes des citoyens européens.
- Les accords bilatéraux de libre-échange « total » ne peuvent être conclus avec des Etats ne présentant pas les mêmes standards sociaux, environnementaux et sanitaires préservés sur l’existant européen
- La France doit porter l’objectif d’un commerce responsable intégrant la pérennité des filières de ses Etats membres : Elle doit faire entendre sa voix au sein du Conseil et au Parlement Européen pour remettre les intérêts communs au cœur de l’Europe.
EXTRAIT
N’en déplaise à M. Darmanin, les temps humains et les coûts vont être augmentés tout au long de la chaîne des fonctions supports des employeurs dans des proportions que nul ne peut anticiper. Souvenez-vous du RSI !
Le report initial d’un an pouvait laisser espérer l’enterrement de cette mesure héritée du quinquennat Hollande. Maisle ministre des Comptes publics a confirmé l’entrée en vigueur du prélèvement à la sourcede l’impôt sur le revenu au 1erjanvier 2019. Le mouvement est lancé.
Cette réforme, exigée par l’Union européenne, part d’une bonne intention: prélever à la source permettrait de s’épargner des démarches déclaratives et un paiement tardif de son impôt. De plus, d’autres pays aux systèmes d’imposition beaucoup plus simples le pratiquent. Pourtant nous risquons d’aboutir au contraire de l’effet escompté.
Article dans son intégralité :
https://www.lopinion.fr/edition/politique/prelevement-a-source-shadocks-pompaient-148199
Réforme du statut et de la SNCF, réforme de la fonction publique : Oser la France prend position ! Retrouvez cette tribune cosignée par Julien Aubert, président d’Oser la France et Jean-Philippe Mallé, ancien député PS et vice-président d’Oser la France, ainsi qu’un certain nombre d’élus OLF : Bérangère Poletti, Jean-François Parigi, Valerie Beauvais, Stéphane Viry, Thibault BAZIN, Alain Dufaut, René-Paul Savary, Bernard Carayon, Gabriel Melaïmi, Thierry Hory, Stéphane de Sallier Dupin, Olivier Arsac, Gurval Guiguen.
L’idée centrale est qu’il ne faut ni plonger dans la suppression tous azimuts du service public ou de la fonction publique, ni vouloir tout conserver : nous réaffirmons une 3ème voie, attachée à un service public et une fonction publique recentrée sur ce qui relève vraiment de la compétence de l’Etat.
EXTRAIT
” Voilà dix ans désormais que, malgré une focalisation quasi-obsessionnelle de la classe politique sur le nombre élevé de fonctionnaires, celui-ci reste stable en France, autour de 20 % de l’emploi total de notre pays. Curieux paradoxe qu’un pays qui pense la réforme de l’Etat uniquement par le prisme comptable et financier – au risque de démotiver les Français qui ont fait le choix de cet engagement – et qui, dans la pratique, ne fait absolument rien pour se réformer. Car tel est bien le sujet : que l’on parle du « big bang » de la fonction publique ou bien de l’avenir du secteur parapublic (SNCF), le vrai problème est de définir les contours de l’action de l’Etat et du service public dans une Europe qui promeut un cocktail privatisation-ouverture à la concurrence- réduction des dépenses publiques.
Ainsi, dans la réforme actuelle de la SNCF, la dette de l’entreprise est présentée comme l’élément qui doit conduire inéluctablement à la fin du statut des cheminots. Cet ultima ratio masque l’essentiel : les Français souhaitent surtout que les règles de départ à la retraite dérogatoires au droit commun propres au régime spécial de la SNCF soient normalisées, parce qu’elles ne sont plus forcément adaptées à la situation actuelle, les TGV modernes ne pouvant être comparés aux michelines du début du XXe siècle. “
Vous pouvez retrouver l’intégralité de la tribune sur :
https://www.lopinion.fr/edition/politique/fonction-publique-deboulonner-statut-commandeur-145856
Retrouvez la tribune sur le travail coécrite par Stéphane Viry et Julien Aubert, cosignée par les membres élus d’Oser la France.
Avec Thibault BAZIN, Jean-François Parigi, Alain Dufaut, Bernard Fournier, René-Paul Savary, Bernard Carayon, Anne Lorne, Jean-Philippe Mallé et Alexandre Rassaërt.
EXTRAIT
Quand la droite aime dire qu’elle adhère à la « valeur travail », la gauche se plaît à prétendre qu’elle défend les travailleurs. Quand la gauche oublie les travailleurs, la droite en appelle à Jaurès et à Blum pour pénétrer dans les usines. Quand la droite soulève la question du pouvoir d’achat, la gauche réplique par le partage du temps de travail.
De ce jeu du chat et de la souris ne surnage qu’une constante : in fine, la flexibilité du marché du travail est imposée à marche forcée par la droite et la gauche. Il n’y aurait qu’une seule politique possible. En fait, la classe politique a cessé de s’adresser aux travailleurs, elle a cessé de se sentir concernée par le sort des travailleurs, d’aimer les travailleurs. Au fond, elle ne parle plus des travailleurs.
Depuis trente ans, les Français dans leur travail sont confrontés à un dumping social, à la mondialisation et les nombreuses délocalisations, nées de la spécialisation internationale des facteurs de production, qui ont entraîné une forte augmentation du nombre de chômeurs.
Vous pouvez retrouver l’intégralité de la tribune sur :
https://www.lopinion.fr/edition/politique/stephane-viry-julien-aubert-neuf-elus-lr-repenser-travail-143244?utm_source=twitter