Fonction publique : déboulonner le statut du commandeur ?

Réforme du statut et de la SNCF, réforme de la fonction publique : Oser la France prend position ! Retrouvez cette tribune cosignée par Julien Aubert, président d’Oser la France et Jean-Philippe Mallé, ancien député PS et vice-président d’Oser la France, ainsi qu’un certain nombre d’élus OLF : Bérangère Poletti, Jean-François Parigi, Valerie Beauvais, Stéphane Viry, Thibault BAZIN, Alain Dufaut, René-Paul Savary, Bernard Carayon, Gabriel Melaïmi, Thierry Hory, Stéphane de Sallier Dupin, Olivier Arsac, Gurval Guiguen.
L’idée centrale est qu’il ne faut ni plonger dans la suppression tous azimuts du service public ou de la fonction publique, ni vouloir tout conserver : nous réaffirmons une 3ème voie, attachée à un service public et une fonction publique recentrée sur ce qui relève vraiment de la compétence de l’Etat.

 

EXTRAIT
” Voilà dix ans désormais que, malgré une focalisation quasi-obsessionnelle de la classe politique sur le nombre élevé de fonctionnaires, celui-ci reste stable en France, autour de 20 % de l’emploi total de notre pays. Curieux paradoxe qu’un pays qui pense la réforme de l’Etat uniquement par le prisme comptable et financier – au risque de démotiver les Français qui ont fait le choix de cet engagement – et qui, dans la pratique, ne fait absolument rien pour se réformer. Car tel est bien le sujet : que l’on parle du « big bang » de la fonction publique ou bien de l’avenir du secteur parapublic (SNCF), le vrai problème est de définir les contours de l’action de l’Etat et du service public dans une Europe qui promeut un cocktail privatisation-ouverture à la concurrence- réduction des dépenses publiques.

Ainsi, dans la réforme actuelle de la SNCF, la dette de l’entreprise est présentée comme l’élément qui doit conduire inéluctablement à la fin du statut des cheminots. Cet ultima ratio masque l’essentiel : les Français souhaitent surtout que les règles de départ à la retraite dérogatoires au droit commun propres au régime spécial de la SNCF soient normalisées, parce qu’elles ne sont plus forcément adaptées à la situation actuelle, les TGV modernes ne pouvant être comparés aux michelines du début du XXe siècle. “

 

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https://www.lopinion.fr/edition/politique/fonction-publique-deboulonner-statut-commandeur-145856

Comment la France peut faire renaître ses villes

Tribune. Il est temps de prendre à bras le corps le sujet de la désertification rampante, expliquent les députés Julien Aubert et Jean-François Parigi.

Un spectre hante nos villes, le spectre de la désertification : alors que Paris perd des habitants, 14 000 en cinq ans, sous l’effet conjugué de la baisse des naissances qui touche la France, des prix fous de l’immobilier et du phénomène AirBnB qui transforme des quartiers entiers en zone hôtelière, nos villes moyennes sont en train carrément de mettre la clé sous la porte. D’après un rapport de l’inspection des Finances, le taux moyen de vacance commerciale, soit le pourcentage de commerces fermés, était passé de 6,1% à 10,4% en 2015. Le gouvernement a lancé un plan « Action cœur de ville », que le Sénat a choisi d’accompagner intelligemment avec un groupe de travail ad hoc. La métropole du Grand Paris souhaite plancher aussi sur le sujet, ce qui montre que le problème est d’envergure nationale, mais ce sont les villes moyennes, de 10 à 100 000 habitants qui sont les plus touchées, ces villes qui sont aux collectivités locales ce que sont les classes moyennes à la population française : les éternelles oubliées des politiques publiques. Nombre d’entre elles voient leur cœur cesser de battre petit à petit, tandis que le « désert français » avance en grignotant les derniers oasis d’activité, ruinant le principe même d’aménagement du territoire.

 

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http://www.valeursactuelles.com/politique/tribune-comment-la-france-peut-faire-renaitre-ses-villes-93392