Cérémonie d’ouverture des J.O : le billet d’humeur de Julien Aubert

Cène, Seine et scènes

Lorsque j’étais sur les bancs de Sciences Po, je me souviens d’une citation à propos de Jules Michelet qui disait à peu près ceci : on en apprend plus en lisant « l’Histoire de France » de Jules Michelet sur son auteur que sur ladite histoire, tant la présentation est subjective. 

La même citation pourrait être appliquée à l’organisation des jeux olympiques par la France. On en apprend moins sur l’olympisme que sur la France, et la manière dont notre pays s’est saisi de cet évènement pour en faire le miroir de ses pulsions. J’en liste ici quelques éléments caractéristiques. 

La première est l’absence de neutralité politique. Il est difficile de lister qui est responsable de quoi – Cojo, gouvernement, CIO – mais le résultat a été d’une très grande uniformité progressiste. Ainsi, lors de la présentation de l’affiche officielle, première surprise : une France fantasmée des JO 2024 était représentée, une France-monde, universelle et colorée. Elle avait conservé ses monuments emblématiques et caractéristiques mais en les débarrassant de leurs oripeaux et scories culturels. Le dôme des Invalides avait perdu sa croix sommitale et nul référence au drapeau français ne s’y signalait, à rebours des choix opérés dans les autres pays d’accueil. Pour que la France soit vraiment universelle il fallait la détacher de ses contingences culturelles. 

Lorsque des noms d’artistes ont commencé à circuler, on a appris qu’Emmanuel Macron souhaitait une malienne naturalisée français très connue au plan mondial mais peu en France, et ne chantant pas en Français. Point de David Guetta, qui s’en est ému, ou de Mireille Mathieu… 

Ce choix progressiste s’est retrouvé lors de la cérémonie d’ouverture, que ses initiateurs, tous classés à gauche, avaient voulu comme « engagée ». 

Dès le départ, on s’est donc employé à faire de cette manifestation une projection de croyances idéologiques. Cette volonté est somme toute assez banale dans des pays autoritaires (la Chine avait profité des JO pour rappeler sa force et son histoire millénaire, Taïwan inclus) mais dénote dans un vieux pays démocratique comme la France. Après tout, Pierre de Couvertin était français et la charte olympique insiste a contrario sur la neutralité politique et religieuse, afin de ne pas parasiter les jeux avec des problématiques extérieures.

La seconde caractéristique, cousine de la première, est que ce choix idéologique est aussi un paradoxe. Tout au long des années qui ont précédé les JO, Thomas Jolly a insisté sur la nécessité d’en faire un évènement fédérateur. En 2022, il insistait ainsi « Surtout après la période dramatique que Paris a traversée, les attentats de 2015, l’incendie de Notre-Dame de Paris. Je veux faire de ces Jeux un “nous”. Le paradoxe est que cette volonté de fédérer s’est faite non pas sur des éléments de consensus mais de rupture. 

La rupture s’est faite toute d’abord avec la France. Si des références folkloriques (french cancan, musique pop) ont été admises, l’histoire de France lors de la cérémonie d’ouverture fut réduite à la sanglante Terreur – la décapitation de Marie-Antoinette en étant le prélude – et à des portraits de femmes politiques, syndicalistes, surtout de gauche. Nulle référence pré-1789. Rien d’étonnant de la part de Thomas Jolly, le concepteur du show, qui avait en son temps affublé le personnage de Jeanne d’Arc d’une perruque bleue comme une chanteuse de K-pop. 

La rupture s’est faite surtout avec l’idéologie officielle de la République, un régime qui ne reconnaît que des citoyens sans référence à leurs origines. Jamais lors d’une cérémonie on n’a autant insisté sur le genre et la couleur de peau. Dans tous les tableaux, on avait pris soin qu’un noir, un magrébin, un asiatique côtoient un blanc. Si on met de coté les artistes étrangers, tous caucasiens (Dion, lady gaga), le choix des artistes français a été marqué par la volonté sourcilleuse de respecter les codes Netflix (Rim K, Aya Nakamura, Axelle Saint-Cirelle…) plutot que l’article 1 de la Constitution

De même une grande attention a été donnée à la surreprésentation des femmes et du troisième genre, ou de l’ambiguïté sexuelle, avec un trouple « gender fluide » censé incarner les nouveaux Jules et Jim, au point que la presse spécialisée a pu titrer «  Paris, phare queer universel ». 

Il en a été de même pour les personnes en situation de handicap, sportifs ou artistes, ce qui était logique puisque les jeux olympiques sont suivis par les jeux paralympiques.

Cette rupture au nom de l’inclusion a cependant dérapé car à trop vouloir faire cohabiter deux visions, une partie du pays (et du monde) y a vu un démolissage en règle des intangibles anthropologiques de la civilisation, un piétinement des tabous, fondements et totems sacrés afin de refonder une nouvelle société woke. Ont ainsi été successivement altérés le respect de l’armée et des morts (la garde républicaine, qui sonne l’appel aux morts, mobilisée pour se trémousser avec Aya Nakamura), le mariage et la différenciation sexuelle (un trouple), la religion chrétienne (la parodie de la Cène), la pudeur (Katerine presque nu à heure de grande écoute), la dignité des personnes (le spectacle assez gore de Marie-Antoinette décapitée). Cela fait suite aux prémisses qu’avaient été la disparition de la croix et du drapeau. Cette troisième caractéristique découlant des deux premières pourrait tenir dans un adage : « On ne fait pas d’omelettes sans casser d’oeufs ». Néanmoins, l’erreur majeure a été d’oublier que ce spectacle était mondial et qu’il y avait au même moment des athlètes chrétiens, des monarques en tribune, des militaires, des familles avec jeune enfants devant le poste, bref toute une série de gens pouvant légitimement s’estimer brusqués voire agressés par la cérémonie. 

C’est là où l’on a appris une quatrième caractéristique de l’état d’esprit français : une forme d’intolérance manifeste et de manque d’empathie. Les promoteurs de ce show idéologique ont assumé leur rupture, et surtout assumé qu’ils avaient capté en tant que minorité agissante les outils de domination culturels et médiatiques de ce pays. Ils ont imposé leur vision de l’Histoire et de notre avenir au travers de l’organisation de ces Jeux, en se félicitant qu’il fallait « emmerder » les 12 millions de fachos-cathos-ploucs de province qui avaient voté RN quelques semaines auparavant. Thomas Jolly, le grand architecte de la cérémonie, avait lui-même déclaré : « Notre diversité et notre vivre ensemble est à célébrer… surtout suite aux récentes élections françaises. Un moment difficile durant lequel ont été proférés des discours contraires à l’idée d’accueil et de bienveillance qui sont des valeurs olympiques. ». Ce n’est que lorsque le tollé a commencé à devenir mondial, entrainant le retrait de certains sponsors, qu’on a commencé à entendre des débuts d’excuse. 

Cinquième caractéristique : face au tollé mondial, la même caste a agi comme aurait fait Poutine en diffusant … des fausses nouvelles pour faire contrefeu. Lors de la polémique sur l’affiche, avaient ainsi circulé des verbatims copiés-collés expliquant que le règlement olympique interdisait là représentation de symboles religieux ou nationaux, ce qui est évidemment faux. Le comité des jeux olympiques avait ainsi réagi en précisant que «contrairement à ce qui a été écrit le CIO [comité international olympique] n’a rien imposé au dessinateur»«La création des affiches est un exercice libre pour chaque comité d’organisation : les seuls impératifs du cahier des charges du CIO sont la présence du logo de l’édition, le numéro de l’olympiade ainsi que les dates des Jeux»

Lors de la polémique sur la Cène, que visiblement on pouvait saccager en dépit du règlement olympique, d’autres verbatims ont circulé pour expliquer que c’était un autre tableau totalement inconnu au bataillon qui avait été reproduit (le festin des Dieux, 1635). Ce qui est inquiétant est que j’ai vu des cohortes d’individus endosser cet argumentaire alors que rien ne concordait, et en dépit du fait que les drag queens et France TV avaient eux-mêmes identifié qu’il s’agissait bien de la Cène. 

Au final, et c’est la sixième caractéristique d’un certain état d’esprit, la France à organisé un évènement populaire … sans le peuple. Une moitié du pays a détesté le spectacle d’ouverture ou l’affiche. Le peuple de Paris s’est vu obligé de circuler avec des passes et des QR codes, ce qui a fait plonger le chiffre d’affaires des magasins et restaurants. Si la taxe foncière a bondi de 40% à Paris pour payer les jeux, personne n’a eu l’idée de distribuer des places aux parisiens sur les bords de Seine : ils ont été exclus de leur propre ville. Rien de surprenant : la première polémique sur ces jeux avaient éclaté lorsque les libraires de bord de Seine avaient protesté contre leur éviction pour motif de parade navale. 

Tout ceci n’est pas sans rappeler la nomenklatura communiste qui professait le communisme depuis le confort douillet de leurs villas privées ou cette noblesse de cour qui faisait la fête à Versailles en se souciant fort peu de la situation de leurs concitoyens.

Cette discordance culturelle entre une élite minoritaire, militante et intolérante, et la masse d’un pays qui ne se reconnaît plus dans ce qu’on dit de lui ne peut que conduire à une grave crise de légitimité de la première. L’art a bon dos, mais peut-il être anti-démocratique ? 

Parution du livret bleu d’Oser la France pour une Confédération d’États européens

Le Comité scientifique d’Oser la France est fier de publier le Livret bleu d’Oser la France pour une Confédération d’États européens – Souveraineté et Nations. À l’approche des élections européennes de 2024, Oser la France défend 14 propositions pour une Europe respectueuse des souverainetés.

Les propositions d’Oser la France s’articulent autour de lignes rouges affirmant la volonté de la France de préserver sa souveraineté et sa capacité à contrôler sa propre politique, en faisant notamment primer la Constitution de 1958 sur le droit européen.

Pour préserver la souveraineté des États membres et limiter le pouvoir de l’UE, Oser la France souhaite une Confédération européenne qui soit une Union d’États souverains. Est ainsi notamment proposée l’institution dun droit de veto budgétaire, une revue de la composition du Parlement européen et un contrôle renforcé de l’application du principe de subsidiarité.

CLIQUER ICI POUR TÉLÉCHARGER LE  LIVRET BLEU 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

COMMUNIQUE DE PRESSE – Oser la France publie sa déclaration de compatibilité avec les candidats de la droite à l’élection présidentielle

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Paris, le 21 novembre 2021

OSER LA FRANCE PUBLIE SA DÉCLARATION DE COMPATIBILITÉ AVEC LES CANDIDATS DE LA DROITE À LA PRÉSIDENTIELLE

Oser la France a pris une décision sur son positionnement à l’approche du Congrès du 4 décembre prochain qui désignera le futur candidat de la droite à l’élection présidentielle.

Après consultation de ses adhérents, des membres du Bureau national et du Conseil national, Oser la France conserve sa neutralité dans cette pré-campagne présidentielle et n’apporte pas de soutien formel à un candidat.

 

Les 5 candidats au congrès organisé par Les Républicains ont été auditionnés et ont adressé leurs contributions écrites indiquant leur regard sur le projet politique d’Oser la France.

 

Un panel constitué de 15 membres cadres d’Oser la France a évalué les réponses des candidats sollicités en leur attribuant une note de 0 à 5 sur chacune des thématiques et les résultats de ce panel ont été présentés aux conseillers nationaux du Mouvement.

 

Par ailleurs, les 221 conseillers nationaux ainsi que l’ensemble des adhérents ont été consultés sur l’opportunité d’un soutien à un candidat ainsi que sur la proximité de notre Mouvement avec chacun des candidats.

 

En l’absence de consensus clair sur le choix d’un candidat, le Bureau national a décidé le 15 novembre qu’Oser la France conservait son indépendance qui constitue l’ADN du Mouvement. Pour rappel, Oser la France est né le 22 novembre 2017 et est constitué pour moitié d’adhérents LR. Oser la France revendique son caractère indépendant de toute structure partisane et la diversité politique de ses membres.

 

Toutefois, dans un souci de transparence, Oser la France a décidé de rendre publique les résultats du panel de notation des contributions écrites des candidats et ainsi de porter à la connaissance de tous de façon étayée les résultats de compatibilité obtenus.

 

Les résultats de ce panel indiquent la répartition de compatibilité des candidats suivante (du plus compatible au moins compatible au projet d’Oser la France) : Eric Ciotti, Xavier Bertrand, Valérie Pécresse, Michel Barnier et Philippe Juvin.


Oser la France se félicite que l’ensemble des candidats au Congrès LR aient adressé leur contribution écrite sur le « 15 de France » et souhaite que le candidat vainqueur reprenne à son compte ces mesures de redressement national dans un programme présidentiel.
 

 

Les contributions écrites des candidats à l’attention d’Oser la France :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Parution du “15 de France” : les 15 propositions d’Oser la France pour 2022

Le Comité scientifique d’Oser la France est fier de publier le “15 de France” – Pacte législatif d’Oser la France 2022. Par ce livret, Oser la France fait le choix de mettre sur la table quinze propositions décisives, des orientations qui doivent être la colonne vertébrale du sursaut et du redressement de la France.

Ces 15 propositions portent en particulier : sur l’école, l’immigration, la souveraineté, l’identité, la politique familiale, la démocratie, le travail, l’énergie, le développement, l’aménagement du territoire, la réindustrialisation, la santé, la Défense, la justice sociale et le numérique.

CLIQUER ICI POUR TÉLÉCHARGER LE “15 DE FRANCE” 

 

Edito de Julien Aubert : Partir pour ses idées

Edito : Partir pour ses idées

Ce matin, le Journal du Dimanche titre sur le fait que Jean Castex accepte la main tendue de Renaud Muselier et retire la liste LREM en Paca, en précisant que la tête de liste, Madame Cluzel, et des députés seront présents sur la liste.

Le chef du gouvernement a ajouté : “Cette union va bien au-delà d’accords d’appareils, c’est un exemple de la recomposition politique.”

Ces propos sont lourds de conséquences.

Mardi prochain, Renaud Muselier viendra présenter en comité stratégique des LR -dont je fais partie – sa position, puis la CNI tranchera. Je souhaite une clarification définitive.

J’ai expliqué depuis plusieurs mois qu’il était indispensable que LR soit très clair avec LREM, bien avant les municipales, et que cette ambiguïté nous fragiliserait pour les cantonales et les régionales. Nous y sommes.

Si cet accord devait être acté, il signerait la fin des Républicains comme parti d’opposition à Macron. Il ne serait pas seulement un accord à portée régionale mais bien une expérience à portée nationale. Je fais partie de ceux qui ne veulent pas d’une réélection de Macron en 2022 mais qui estiment que Marine Le Pen n’est pas la solution.

J’appelle tous ceux qui veulent résister à me rejoindre à www.oserlafrance.fr.

Je serai donc attentif à la réponse de Renaud Muselier à cette demande d’OPA, et si elle devait se concrétiser, ne partirai pas comme tête de liste régionale en Vaucluse, sans solliciter d’autre mandat. Les électeurs en ont assez d’élus qui défendent leur fauteuil plutôt que leurs idées.

Je conserverai alors mon seul mandat de député, et c’est bien le peuple et lui seul qui jugera en 2022 de me l’enlever ou non.

Résultats de l’enquête sur l’élection présidentielle de 2022

Du 18 au 23 octobre dernier, Julien Aubert, député LR de Vaucluse et président d’Oser la France a organisé une grande enquête intitulée sur l’élection présidentielle de 2022 auprès de sympathisants de droite.

Au total, ce sont plus de 16 000 personnes qui ont favorablement reçu cette démarche en acceptant de répondre aux questions qui leur étaient posées autour de différents thèmes.

Pour plus de clarté, il convient de préciser que certaines questions étant à choix multiples, il est compréhensible que la somme des pourcentages n’atteigne pas toujours 100%.

==> Lire les résultats de l’enquête