Oser la France pour une défense nationale

TRIBUNE. Osez la France pour une défense nationale

Les députés LR Julien Aubert, Thibault Bazin et Patrice Verchère s’alarment des menaces sur l’indépendance de notre industrie de l’armement.

Néanmoins, derrière la communication présidentielle, les chiffres sont têtus. Cette augmentation est à nuancer par la « clause de revoyure » prévue en 2021 qui déterminera les annuités 2024 et 2025. La loi de programmation militaire est en réalité une loi d’intention politique dont la trajectoire devra être confirmée par chaque loi de finances. Des doutes sérieux existent concernant la soutenabilité des hausses annuelles de 3 milliards chaque année à compter de 2023.

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Elle n’est ainsi certainement pas à la hauteur des défis en matière de recrutement, en particulier dans le domaine de la cyberdéfense : l’essentiel des 6 000 postes supplémentaires que la LPM prévoit sont reportés en seconde partie de la programmation soit 1 500 en 2023, 1 500 en 2024 et 1 500 en 2025. Ces reports ne permettront pas à la France de rivaliser avec la Bundeswehr allemande qui s’est dotée d’une « cyberarmée » de 14 000 experts…

Surtout, derrière la LPM se trouve l’enjeu industriel. La programmation repose en effet sur l’hypothèse de coopérations capacitaires dans le cadre de l’Otan ou de l’Union européenne. Or, notre intérêt vital réside dans la préservation au niveau national d’une base industrielle et technologique de défense forte, apte à répondre aux exigences technologiques et opérationnelles des futurs systèmes d’armes et équipements de défense. Nous appelons de ce point de vue ci à revisiter la stratégie industrielle de la Défense nationale. La question du partage des technologies doit être examinée avec une grande attention tout comme la garantie de la préservation de notre autonomie industrielle. En effet, le mythe des « Airbusindustriels » et l’idéologie de la « taille critique » scandée depuis des années par une élite économique déconnectée des intérêts vitaux et souverains ont fait de nombreux dégâts.

Les exemples sont nombreux. On pourrait citer la vente de la division énergie d’Alstomqui représente 70 % de l’entreprise, à son concurrent américain General Electric, véritable opération manipulée, ou bien l’opération capitalistique de sa branche ferroviaire qui est tellement favorable à Siemens que ce n’est pas un groupe européen qui va être créé, mais un groupe très majoritairement allemand.

« Il ne suffit pas de mythifier et multiplier les coopérations européennes pour produire une industrie crédible »

De même, la volonté affirmée par le gouvernement français de rapprocher le constructeur français Naval Group (ex-DCNS, NDLR)de l’italien Fincantieri conduira à une disparition progressive de l’opérateur français le plus stratégique pour la marine française. Comment gérerions-nous un possible déplacement en Italie de la construction de sous-marins et les difficultés à prévoir pour la maintenance des navires français qui serait à partager avec la flotte italienne ? Le président de Fincantieri, Giuseppe Bono, revendique le leadership commercial en Amérique latine où Naval Group est le mieux implanté. L’attitude italienne provoque le trouble au sein de certains États clients de la France comme le Brésil, qui a choisi le groupe tricolore pour renouveler sa flotte sous-marine.

Le sujet de la souveraineté militaire ne se limite pas aux seuls grands groupes : la PME française HGH Systèmes Infrarouges, qui développe et commercialise des systèmes de pointe en optroniques permettant de surveiller des sites sensibles, est susceptible de passer sous pavillon américain depuis que le fonds d’investissement Carlyle Europe Technology Partners III a annoncé être entré en négociations exclusives avec la société française en vue d’acquérir une participation majoritaire à son capital. Pourquoi le gouvernement ne réagit-il pas à cette situation ?

Il ne suffit pas de mythifier et multiplier les coopérations européennes pour produire une industrie crédible. Prenons l’exemple du très ambitieux et stratégique programme Scaf (système de combat aérien du futur) voulu par la France et conçu comme un système complet associant un avion de combat de nouvelle génération, des drones d’attaque ainsi que des futurs missiles de croisière. Le drone devrait se réaliser dans le cadre d’une coopération franco-britannique que le Brexit affaiblit. Que devient le projet de drone MALE européen dans ce contexte ? Malgré la déclaration d’intention prise par la France, l’Espagne, l’Italie et l’Allemagne en mai 2015, le projet de drone MALE européen a pris du retard et ne devrait être opérationnel qu’à l’horizon 2025. Un partenariat franco-allemand est envisagé pour ce qui concerne l’avion de chasse dernière génération, mais l’Allemagne n’a pas les compétences pour produire un avion de combat et nos cultures stratégiques et nos règles d’engagement sont fondamentalement différentes, ce qui rend complexe cette alliance industrielle.

« Nous souhaitons la création d’un Office national de contrôle et d’évaluation stratégique des industries de défense »

D’ailleurs, ne soyons pas dupes. La remontée en puissance militaire de l’Allemagne (37 milliards d’euros de budget cette année), dont l’activisme en matière d’exportations de sous-marins est directement concurrentiel pour nos industries, tout comme l’export de ses matériels roulants, pose la question de savoir si la coopération avec ce pays sur le plan industriel peut être équilibrée. À ceux qui répètent que l’avenir passe forcément par l’Europe, on peut opposer quelques chiffres. Les principaux clients de la France en matière d’exportation d’armes sont extra-européens. L’exemple le plus parlant est celui de la vente des avions Rafale de Dassault : seuls la France, l’Égypte, le Qatar et l’Inde s’équipent en Rafale français, alors que la plupart de nos voisins européens préfèrent s’équiper en F-16 et F-35 américains. Alors que la chancelière allemande a répété à deux reprises que les États-Unis n’étaient plus à même d’assurer notre protection, Emmanuel Macron est resté silencieux. Et pourtant là est l’enjeu : quid du devenir de l’Otan ?

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C’est pourquoi nous formulons dès maintenant une proposition afin de garantir le maintien de notre base industrielle et technologique de défense et son autonomie stratégique.                     Nous souhaitons la création d’un Office national de contrôle et d’évaluation stratégique des industries de défense, composé des Ppésidents et de membres des commissions de la Défense et des Forces armées des deux chambres ainsi que d’experts reconnus en la matière. Cette commission aura pour rôle de donner une autorisation en amont de toute opération financière susceptible d’exposer une entreprise française de ce secteur-clé.                   Rapidement, nous nous rendrons compte que ces réponses ne peuvent être envisagées que dans le cadre national ou par le biais de délégations d’autorités préservées par un maintien de souveraineté.                   Sur chacun de ces sujets et sur chacune de ces questions, l’intérêt de la France exige des réponses claires de la part du gouvernement et du président de la République. Il en va de notre sécurité et de notre avenir, si l’on veut demeurer une grande puissance libre.

Tribune coécrite par :

– Julien Aubert, député de Vaucluse, président d’Oser la France
– Thibault Bazin, député de Meurthe-et-Moselle, vice-président d’Oser la France
– Patrice Verchère, député du Rhône et vice-président d’Oser la France.

Et cosignée par :

– Bernard Brochand, député des Alpes-Maritimes
– Jean-François Parigi, député de Seine-et-Marne et vice-président d’Oser la France – Bérengère Poletti, députée des Ardennes et vice-présidente d’Oser la France – Stéphane Viry, député des Vosges et vice-président d’Oser la France
– René Danesi, sénateur du Haut-Rhin
– Alain Dufaut, sénateur de Vaucluse
– Bernard Fournier, sénateur de la Loire
– René-Paul Savary, sénateur de la Marne                           -Jean-Philippe Mallé, ancien député PS et vice-président d’Oser la France
– Jacques Myard, ancien député LR et maire de Maison-Laffite
– Stéphane de Sallier Dupin, conseiller régional de Bretagne
– Stéphane Sauvageon, conseiller régional de Provence-Alpes-Côte D’Azur
– Thierry Hory, conseiller régional du Grand Est et maire de Marly
– Marie-Hélène Herry, maire de Saint-Malo-de-Beignon et conseillère départemental du Morbihan                            – Christiane Pujol, conseillère départementale des Bouches-du-Rhône
– Olivier Arsac, adjoint au maire de Toulouse en charge de la sécurité et conseiller métropolitain de Toulouse Métropole
– Gurval Guiguen, conseiller municipal et métropolitain de Rennes
– Jean-Claude Castel, conseiller départemental des Alpes-de-Haute-Provence et maire de Corbières
– Alexandre Rassaërt, maire LR de Gisors et conseiller départemental de l’Eure
– Pierre Laget, adjoint au maire des 11e et 12e arrondissements de Marseille chargé des finances
– Jean-Louis Ghiglione, adjoint au maire de Chatenay-Malabry
– Nicolas Leblanc, adjoint au maire de Maubeuge
– Jérôme Besnard, conseiller municipal de Mont-Saint-Aignan.

 

Article dans son intégralité :
http://www.lepoint.fr/politique/tribune-osez-la-france-pour-une-defense-nationale-14-07-2018-2236089_20.php

 

Nouvelle réglementation RGPD

 

RGPD : “Je préfère qu’on paye les réseaux sociaux que de donner gratuitement nos données au GAFAM”.

Julien Aubert s’exprime au sujet des GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft), et de nos données personnelles que ces derniers s’approprient gratuitement. Ce sujet est d’autant plus important qu’il existe de nombreux vide juridique international à ce sujet.

 

RGPD : " Je préfère qu'on paye les réseaux sociaux, que de donner gratuitement nos données au GAFAM "

Julien Aubert sur le RGPD : C'est une avancée. De ce point de vue-là, je pense que l'Europe a pris ses responsabilités. Maintenant, quand je vois que Mark Zuckerberg [le dirigeant de Facebook] est "pour", je me dis "attention". Depuis quelques jours, nous recevons tous des mails où l'on nous dit : "Vous êtes sur tel site, il y a le RGPD, alors vous devez dire si vous acceptez les nouvelles conditions d'utilisation". Que font 99,99% des gens ? Ils cliquent en disant : "OK". Personne ne lit réellement. Il nous faudrait des jours et des jours pour aller regarder [ces conditions] dans les détails. Je suis pour des solutions plus dures. Ces données sont récupérées par des GAFAM [Google, Amazon, Facebook, Apple, Microsoft] et elles nourrissent ensuite les moteurs d'intelligence artificielle et, dans 20 ans, on n'hésitera pas à nous vendre ces mêmes services d'intelligence artificielle. Je suis pour que les données soient considérées comme la "chose de personne", qu'on ne puisse pas se les approprier, elles sont ni à moi ni aux GAFAM, quitte à faire payer des services informatiques pour qu'elles ne soient pas conservées. Je préfère qu'on paye Facebook, même à un prix minime, qu'on paye Google, mais qu'on arrête ce système. Car les gens ont l'impression que c'est gratuit, en réalité ça ne l'est pas (…) Nous voulons que ce soit gratuit et nous donnons nos données, mais ces données seront utilisées un jour contre nous. Il faut bien avoir conscience que les projets de certaines de ces entreprises vont dans un sens qui, à mon avis, sera un jour défavorable.

Publiée par Oser la France sur Mardi 29 mai 2018

 

Réforme des institutions : Monsieur, le président, osez le référendum

EXTRAIT :
Ecrite par Julien Aubert, député de Vaucluse, président d’Oser la France et Alain Dufaut, sénateur de Vaucluse.

Cosignée par Thibault Bazin, député de Meurthe-et-Moselle, vice-président d’Oser la France ; Bernard Brochand, député des Alpes-Maritimes ; Bernard Fournier, sénateur de la Loire ; Bernard Carayon, maire LR de Lavaur et conseiller régional d’Occitanie, vice-président d’Oser la France ; Stéphane de Sallier Dupin, conseiller régional de Bretagne ; Stéphane Sauvageon, conseiller régional de Provence-Alpes-Côte D’Azur ; Thierry Hory, conseiller régional Grand Est & maire de Marl ; Marie-Hélène Herry, conseillère départementale du Morbihan et maire de Saint-Malo-de-Beignon ;Pierre Laget, adjoint au maire des 11ème& 12ème arrondissements de Marseille chargé des Finances.

On nous annonçait un grand chantier constitutionnel et nous voilà avec un catalogue de bricolage. En effet, on trouve pêle-mêle et en désordre dans la proposition de réforme constitutionnelle : l’inscription de la spécificité Corse dans la Constitution, la suppression de la Cour de Justice de la République, la disparition des ex-présidents de la République du Conseil Constitutionnel, la transformation du Conseil Economique et Social et même l’impératif de la lutte contre le changement climatique. L’erreur serait de croire pourtant qu’il s’agit d’une réforme cosmétique et inoffensive alors qu’Emmanuel Macron entend revoir les grands équilibres de 1958. Il n’entend pas refaire la décoration intérieure au goût du jour mais est bien en train d’attaquer de fait les murs porteurs de la Vème République, au risque de faire écrouler l’ensemble.

 

Article dans son intégralité :
http://www.atlantico.fr/decryptage/reforme-institutions-monsieur-president-osez-referendum-3372628.html

 

Prélèvement à la source : Et les shadocks pompaient !

EXTRAIT
N’en déplaise à M. Darmanin, les temps humains et les coûts vont être augmentés tout au long de la chaîne des fonctions supports des employeurs dans des proportions que nul ne peut anticiper. Souvenez-vous du RSI !

Le report initial d’un an pouvait laisser espérer l’enterrement de cette mesure héritée du quinquennat Hollande. Maisle ministre des Comptes publics a confirmé l’entrée en vigueur du prélèvement à la sourcede l’impôt sur le revenu au 1erjanvier 2019. Le mouvement est lancé.

Cette réforme, exigée par l’Union européenne, part d’une bonne intention: prélever à la source permettrait de s’épargner des démarches déclaratives et un paiement tardif de son impôt. De plus, d’autres pays aux systèmes d’imposition beaucoup plus simples le pratiquent. Pourtant nous risquons d’aboutir au contraire de l’effet escompté.

 

Article dans son intégralité :
https://www.lopinion.fr/edition/politique/prelevement-a-source-shadocks-pompaient-148199

Fonction publique : déboulonner le statut du commandeur ?

Réforme du statut et de la SNCF, réforme de la fonction publique : Oser la France prend position ! Retrouvez cette tribune cosignée par Julien Aubert, président d’Oser la France et Jean-Philippe Mallé, ancien député PS et vice-président d’Oser la France, ainsi qu’un certain nombre d’élus OLF : Bérangère Poletti, Jean-François Parigi, Valerie Beauvais, Stéphane Viry, Thibault BAZIN, Alain Dufaut, René-Paul Savary, Bernard Carayon, Gabriel Melaïmi, Thierry Hory, Stéphane de Sallier Dupin, Olivier Arsac, Gurval Guiguen.
L’idée centrale est qu’il ne faut ni plonger dans la suppression tous azimuts du service public ou de la fonction publique, ni vouloir tout conserver : nous réaffirmons une 3ème voie, attachée à un service public et une fonction publique recentrée sur ce qui relève vraiment de la compétence de l’Etat.

 

EXTRAIT
” Voilà dix ans désormais que, malgré une focalisation quasi-obsessionnelle de la classe politique sur le nombre élevé de fonctionnaires, celui-ci reste stable en France, autour de 20 % de l’emploi total de notre pays. Curieux paradoxe qu’un pays qui pense la réforme de l’Etat uniquement par le prisme comptable et financier – au risque de démotiver les Français qui ont fait le choix de cet engagement – et qui, dans la pratique, ne fait absolument rien pour se réformer. Car tel est bien le sujet : que l’on parle du « big bang » de la fonction publique ou bien de l’avenir du secteur parapublic (SNCF), le vrai problème est de définir les contours de l’action de l’Etat et du service public dans une Europe qui promeut un cocktail privatisation-ouverture à la concurrence- réduction des dépenses publiques.

Ainsi, dans la réforme actuelle de la SNCF, la dette de l’entreprise est présentée comme l’élément qui doit conduire inéluctablement à la fin du statut des cheminots. Cet ultima ratio masque l’essentiel : les Français souhaitent surtout que les règles de départ à la retraite dérogatoires au droit commun propres au régime spécial de la SNCF soient normalisées, parce qu’elles ne sont plus forcément adaptées à la situation actuelle, les TGV modernes ne pouvant être comparés aux michelines du début du XXe siècle. “

 

Vous pouvez retrouver l’intégralité de la tribune sur :
https://www.lopinion.fr/edition/politique/fonction-publique-deboulonner-statut-commandeur-145856

A-t-on encore le droit de critiquer Jean-Michel Blanquer ?

France», reprochent au ministre de l’Éducation Jean-Michel Blanquer de ne pas avoir de réelle ligne directrice pour l’école, malgré des réformes dont certaines vont dans le bon sens. Eux plaident pour un retour à une «école de la transmission».


Bérengère Poletti, députée des Ardennes ; Julien Aubert, député de Vaucluse ; Stéphane Viry, député des Vosges ; Bernard Brochand, député des Alpes-Maritimes ; Thibault Bazin, député de Meurthe-et-Moselle ; Jean-François Parigi, député de Seine-et-Marne ; René-Paul Savary, sénateur de la Marne ; Alain Dufaut, sénateur de Vaucluse ; Anne Lorne, Conseillère régionale de Rhône-Alpes-Auvergne ; Stéphane de Sallier Dupin, conseiller régional de Bretagne ; Alexandre Rassaërt, maire de Gisors et conseiller départemental de l’Eure ; Pierre Laget, adjoint au maire des 11ème & 12ème arrondissements de Marseille chargé des Finances.


Depuis le début du nouveau quinquennat, la droite française s’exempte d’exercer son esprit critique vis-à-vis de l’action de Jean-Michel Blanquer, Ministre de l’Education nationale. Sans doute est-ce parce qu’il nous rappelle trop ce que nous n’avons pas fait, miroir vivant de nos renoncements, mais aussi parce qu’il nous flatte en réfutant l’orthographe inclusive ou la méthode semi-globale, en voulant interdire le téléphone portable au collège, en évoquant la sélection à l’entrée de l’université, en mettant en valeur les fondamentaux de l’instruction – le fameux triptyque lire-écrire-compter, et surtout en donnant le sentiment de prendre le pas sur les «pédagos» de la rue de Grenelle et leur vocabulaire abscons.

 

Vous pouvez retrouver l’intégralité de l’article :
http://www.lefigaro.fr/vox/politique/2018/03/01/31001-20180301ARTFIG00283-a-t-on-encore-le-droit-de-critiquer-jean-michel-blanquer.php